Repenser la protection de la biodiversité.
Mots-clés : Ruralité, localisme, Biodiversité
Comme le souligne sur son site le Muséum National (français) d’Histoire Naturelle, « il faut savoir que, de plus en plus, les scientifiques essayent de resituer la biodiversité dans une perspective environnementale plus large et on assiste à une intégration de la biodiversité dans les problèmes de société. Il y a d’abord une prise en compte du rôle de l’homme, soit en termes de dépendance directe (pour ses ressources biologiques, pour ses ressources alimentaires), soit en termes de dépendance indirecte par rapport aux services écologiques que rend la biodiversité (interférence avec les climats, bien-être que procure la nature…). »
Nous ne désirons pas remettre en question la nécessité de conserver ou de créer des espaces protégés, des réserves naturelles comme il convient parfois de les appeler. Pour autant, il ne s’agit pas d’en accepter la création ou la gestion sans pouvoir interroger leur mode de fonctionnement. De plus, et pour nous cela est important, sans remettre donc en question la pertinence de ces espaces protégés , il nous semble opportun, voire incontournable, de traiter l’ensemble du territoire concerné pour y favoriser la conservation de la nature « commune » et pour cela, les « emplâtres » de sauvegarde que seraient la création de mares ou la plantation de haies par exemple, aussi utile que cela puisse être, ne porteront leurs fruits que si la population humaine du dit territoire est impliquée et que son mode de fonctionnement est repensé.
Le premier pas serait de (re)créer un esprit de communauté positive, donnant aux membres qui la composent la capacité, l’envie et les moyens de penser un autre futur qu’une course à la croissance. La transition écologique (et donc économique, énergétique, etc…) dont la préservation de la biodiversité est une pierre angulaire ne pourra se faire qu’avec le concours d’une communauté consciente de son rôle, voyant l’importance de la collaboration, de l’entraide pour assurer au territoire une résilience lui permettant les défis environnementaux que nous connaissons déjà.
Être capable de s’asseoir sur le pas de sa porte et de se dire « Cette nature qui m’entoure, nature dont je suis part constituante, est non seulement digne d’être préservée, mais elle est surtout nécessaire à ma survie ».
Denis Marion & Hermann Pirmez
Ensemble Pour Une Réflexion Environnementale Solidaire
Imprimer | Commenter | Articlé publié par Administrateur le 23 Mars 23 |