Mots-clés : Biodiversité, Mobilité, Urbanisme, Survols aériens, Transition

En vue des élections communales de 2024, l'association EPURES (Ensemble Pour Une Réflexion Environnementale Solidaire) a publié un mémorandum qui s'adresse aux élus locaux. Ce document vise à offrir des pistes concrètes pour la prochaine mandature. L’association espère orienter les politiques communales vers des pratiques plus durables et respectueuses des ressources locales.

Le mémorandum d’EPURES s’articule autour de plusieurs axes fondamentaux. Il aborde tout d’abord la question des nuisances aériennes, particulièrement liées à Bruxelles-National, un dossier sur lequel l’association est historiquement engagée. EPURES propose la création d’un observatoire permanent des nuisances, ainsi qu’un suivi rigoureux de la situation à l’échelle régionale. L’objectif est de garantir une vigilance accrue de la part des autorités communales face à ces problématiques environnementales.

En matière d’aménagement du territoire, EPURES milite pour une approche participative. Elle encourage les communes à organiser des consultations citoyennes. L’association met également l’accent sur la préservation des terres agricoles. Elle suggère de soutenir les habitats légers comme une solution pour offrir des logements accessibles aux jeunes et aux plus démunis.  L’association appelle les autorités locales à accorder une attention particulière aux constructions, en veillant à ce que les plantations, les cours et autres aménagements soient conçus dans une optique écologique et conviviale. Les principes de gestion des eaux de pluie, l’entretien des infrastructures et la mise en place de dispositifs de rétention d’eau sont autant de mesures qui, selon EPURES, peuvent réduire les risques d’inondation tout en améliorant la qualité de vie.

Pour la mobilité, EPURES soutient les initiatives locales en faveur des déplacements doux, telles que celles du GRACQ et de Tous à Pied. L'association souhaite voir les communes favoriser un partage plus équitable de l'espace public, entre piétons, cyclistes et automobilistes, afin de rendre les rues plus sûres et accessibles à tous.

Pour la protection de la nature, EPURES préconise une politique de non-destruction des espaces naturels, priorisant les actions sur l’existant plutôt que des mesures compensatoires souvent insuffisantes. La biodiversité doit être intégrée dans chaque aménagement.

L’un des chapitres centraux du mémorandum concerne l’agriculture. EPURES s’aligne sur les positions de la FUGEA, le syndicat agricole wallon, et du Mouvement d’Action Paysanne (MAP), qui appellent à préserver les terres agricoles et à soutenir les circuits courts.

Enfin, le concept de résilience territoriale est mis en avant dans le mémorandum. EPURES insiste sur l’importance de préparer les communes à faire face aux crises futures, qu’elles soient environnementales, sociales ou économiques. Le projet HOMEOS, auquel l’association a contribué, propose des outils concrets pour évaluer et renforcer la résilience des territoires.

EPURES ne cherche pas seulement à proposer des pistes, mais aussi à engager un dialogue avec les élus et les citoyens. L’association espère que ces réflexions et recommandations trouveront un écho auprès des responsables communaux, et qu’elles contribueront à façonner des politiques locales plus inclusives et respectueuses de l’environnement. Elle rappelle qu’une gestion réfléchie et participative de l’espace public est essentielle pour répondre aux enjeux écologiques et sociaux de demain. Le mémorandum est donc une invitation à repenser notre rapport au territoire et à imaginer des solutions durables pour l’avenir des communes.

Lire le memorandum d'EPURES.