Aéroport de Zaventem: sans étude d’incidences pour le BW, la Wallonie émet un avis négatif
Mots-clés : Survols aériens
Le gouvernement wallon va formuler un avis défavorable à propos du renouvellement de permis sollicité par Brussels Airport. La Wallonie exige que l’étude d’incidences ne s’arrête pas à la frontière linguistique.
Arnaud Huppertz, Publié le 25-01-2024 dans l'Avenir.
La Région wallonne va remettre un avis défavorable à propos de la demande de renouvellement du permis nécessaire à l’exploitation de l’aéroport de Zaventem par Brussels Airport. Le gouvernement wallon, réuni ce jeudi 21 janvier en matinée, s’est accordé sur cet avis négatif.
Premier élément justifiant cet avis défavorable, l’absence d’étude d’incidences concernant les communes du Brabant wallon pourtant survolées par les avions décollant et atterrissant à Zaventem. "L’étude d’incidences qui accompagne la demande de permis n’a pas étudié les conséquences sur le Brabant wallon. La Wallonie n’a pas été prise en compte. Nous n’avons donc aucune donnée sur les risques et conséquences du développement projeté de l’aéroport de Zaventem, regrette amèrement la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier (Écolo). Je suis d’autant plus consternée par cette absence de prise en compte que j’en avais fait la demande à la ministre (flamande) Zuhal Demir, le 20 mars, qui l’avait acceptée, le 18 avril."
L’étude d’incidences – qui considère peut-être que les nuisances s’arrêtent à la frontière linguistique – se base sur un scénario de développement de l’aéroport à l’horizon 2032 incluant un doublement du fret aérien et une augmentation de 21% du nombre de passagers par rapport à 2019, correspondant à une augmentation de 234 000 à 240 000 mouvements aériens par an. "C’est une augmentation notable avec des conséquences importantes pour les citoyens, y compris en Brabant wallon", estime Céline Tellier.
Arnaud Huppertz, Publié le 25-01-2024 dans l'Avenir.
La Région wallonne va remettre un avis défavorable à propos de la demande de renouvellement du permis nécessaire à l’exploitation de l’aéroport de Zaventem par Brussels Airport. Le gouvernement wallon, réuni ce jeudi 21 janvier en matinée, s’est accordé sur cet avis négatif.
Premier élément justifiant cet avis défavorable, l’absence d’étude d’incidences concernant les communes du Brabant wallon pourtant survolées par les avions décollant et atterrissant à Zaventem. "L’étude d’incidences qui accompagne la demande de permis n’a pas étudié les conséquences sur le Brabant wallon. La Wallonie n’a pas été prise en compte. Nous n’avons donc aucune donnée sur les risques et conséquences du développement projeté de l’aéroport de Zaventem, regrette amèrement la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier (Écolo). Je suis d’autant plus consternée par cette absence de prise en compte que j’en avais fait la demande à la ministre (flamande) Zuhal Demir, le 20 mars, qui l’avait acceptée, le 18 avril."
L’étude d’incidences – qui considère peut-être que les nuisances s’arrêtent à la frontière linguistique – se base sur un scénario de développement de l’aéroport à l’horizon 2032 incluant un doublement du fret aérien et une augmentation de 21% du nombre de passagers par rapport à 2019, correspondant à une augmentation de 234 000 à 240 000 mouvements aériens par an. "C’est une augmentation notable avec des conséquences importantes pour les citoyens, y compris en Brabant wallon", estime Céline Tellier.
Céline Tellier regrette "le manque de collaboration de la Flandre"
La ministre de l’Environnement fait aussi part de ses "regrets par rapport aux délais imposés pour organiser la consultation (des citoyens) et le manque de collaboration de la Flandre". L’enquête organisée dans les 19 communes brabançonnes l’a été selon les règles fixées par la Région flamande, dans un délai imposé de 50 jours.
Enfin, la Région wallonne réclame qu’aucun aménagement de la piste 01 destiné à en augmenter la capacité ne soit autorisé.
Enfin, la Région wallonne réclame qu’aucun aménagement de la piste 01 destiné à en augmenter la capacité ne soit autorisé.
La Région wallonne réclame un contrôle indépendant de l’aéroport
La Région wallonne a également listé trois demandes supplémentaires à l’attention du fédéral.
La première concerne la création d’un organe de contrôle indépendant des nuisances sonores générées par l’aéroport. "Ça n’existe pas à Zaventem. C’est pourtant possible pour les aéroports wallons", note Céline Tellier qui réclame donc la création d’une structure similaire pour l’aéroport de Zaventem.
La Wallonie demande aussi que les avions les plus bruyants soient progressivement interdits aussi bien de nuit que pendant la journée.
Plus globalement, la Wallonie compte sur le fédéral pour agir de manière à renouveler la flotte d’avions qui transitent par Zaventem que ce soit par des dispositifs d’interdictions ou par des mécanismes de redevance.
Le gouvernement wallon n’a, par contre, pas demandé la fin des vols de nuit à Zaventem, qui était pourtant une revendication appuyée des associations de lutte contre les nuisances aériennes, comme Epures.
La première concerne la création d’un organe de contrôle indépendant des nuisances sonores générées par l’aéroport. "Ça n’existe pas à Zaventem. C’est pourtant possible pour les aéroports wallons", note Céline Tellier qui réclame donc la création d’une structure similaire pour l’aéroport de Zaventem.
La Wallonie demande aussi que les avions les plus bruyants soient progressivement interdits aussi bien de nuit que pendant la journée.
Plus globalement, la Wallonie compte sur le fédéral pour agir de manière à renouveler la flotte d’avions qui transitent par Zaventem que ce soit par des dispositifs d’interdictions ou par des mécanismes de redevance.
Le gouvernement wallon n’a, par contre, pas demandé la fin des vols de nuit à Zaventem, qui était pourtant une revendication appuyée des associations de lutte contre les nuisances aériennes, comme Epures.
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